février 26, 2019
La vision des sociétés de gestion d’actifs et l’approche qu’elles adoptent peuvent leur assurer le succès, et la capacité à prédire l’avenir ou à décoder les signes n’a jamais été aussi importante. Si certaines vont se développer, le cadre d’exploitation du secteur devrait, dans l’ensemble, être moins favorable à compter de 2019.
Les gestionnaires de patrimoine devront faire face à une compression des marges puisque les investisseurs favorisent les solutions à faible coût. Dans le même temps, les modes de fonctionnement de nombreuses sociétés pourraient être confrontés à de nouvelles formes de changement environnemental sous l’impulsion des organismes de régulation, à une évolution des préférences des clients et au progrès technologique. Chez OneLife, nous avons adopté cette approche, et utilisons des solutions REGTECH de manière à être en conformité avec la loi, mais aussi à répondre aux besoins de nos clients en matière de services.
Comment gérer un environnement réglementaire de plus en plus complexe
La plupart des sociétés de gestion de patrimoine poursuivent leurs programmes en matière de risques et de conformité (« Risk & Compliance ») tout en étant dans une incertitude réglementaire qui est un défi significatif et permanent pour elles. Même si les législateurs et les organismes de régulation apportent certains changements définitifs, les sociétés de gestion de patrimoine doivent continuer à améliorer l’efficacité et l’efficience de ces programmes, afin de respecter les lois et réglementations en vigueur tout en répondant aux attentes en matière de surveillance.
Le plus souvent, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre patiemment de voir comment les choses se dérouleront et le prix à payer pour « mauvais comportement » est désormais élevé, aussi bien sur le plan financier que sur le plan de la réputation, de l’image.
Les préférences des clients changent
En une génération, les membres de la Génération Y (les « millennials ») sont probablement devenus un segment essentiel pour de nombreuses sociétés de gestion de patrimoine. Le fait de tisser des liens précoces avec ce segment (comme les services de « Prochaine Génération ») renforcera la crédibilité de la société mais ne sera pas forcément chose facile puisque cette génération semble privilégier les fonds à faible coût (les fonds négociés en Bourse ou ETF/ « Exchange-traded funds ») et les services de trading.
Cette transition vers des fonds à faible coût est liée au mouvement qui a vu les fonds actifs être délaissés au profit de fonds passifs. Ces dernières années, les fonds indiciels ont bénéficié de tendances favorables, de nombreux investisseurs ayant déjà fait le choix des instruments de placement à faible coût. Un jour ou l’autre cependant cette tendance pourrait s’inverser du fait des nouveaux modèles de fonctionnement qui allient faible coût et engagement dans le digital. Quoi qu’il en soit, dans certains domaines de la gestion de patrimoine, comme le capital-investissement, où les entreprises ont réussi à faire valoir leurs arguments s’agissant de l’alpha ou du rendement pondéré en fonction du risque, la collecte de capitaux s’inscrit davantage dans le cours normal des activités.
L’une des clés du succès des gestionnaires de fonds communs de placement actifs est de « plaider la cause » de l’alpha et cela commence sans doute par proposer une gamme de produits dont la « partie active », à savoir le pourcentage du portefeuille qui diffère de l’indice de référence, est plus grande. De tels produits, associés à une offre de placement direct en capital-investissement (Private Equity) peu voire non corrélée à d’autres catégories d’actifs, devraient sans doute voir leur popularité augmenter dans les années à venir.
En général, les gestionnaires de patrimoine peuvent utiliser, par exemple, une assurance-vie comme « passerelle » vers la prochaine génération, et en particulier un contrat d’assurance-vie OneLife, pour les placements en capital-investissement.
Nouveaux modèles de fonctionnement
La composante suivante de ce défi pourrait être la manière dont l’activité est exercée. L’agilité peut permettre de répondre à l’évolution constante des exigences réglementaires et fiscales grâce à de nouveaux processus, au lieu de se contenter d’accroître la capacité de l’infrastructure existante. En 2019, certaines sociétés feront plus avec moins, et gagneront en agilité en divisant les tâches existantes en éléments relatifs aux effectifs, aux processus et aux technologies. Certaines sociétés de gestion de patrimoine pourront ainsi chercher à identifier les tâches à externaliser, y compris celles qui constituent des points critiques de différenciation, du fait de leur forte incidence sur les coûts de fonctionnement.
Il n’est pas toujours nécessaire de posséder l’infrastructure technologique pour que celle-ci soit efficace. Dans l’état actuel du cloud computing, le cloud peut être un facteur à la fois de rentabilité et d’amélioration des capacités. Il est possible que la partie d’une tâche liée au processus soit le seul point clé de différenciation d’une société, lorsque le personnel et les technologies sur lesquels repose le processus peuvent être loués au lieu d’être respectivement employé ou possédées.
Les besoins des services clients des sociétés de gestion de patrimoine semblent évoluer eux aussi. Alors que pour nombre de segments, ce changement pourrait être en quelque sorte statique, pour d’autres segments, comme celui de la Génération Y, la différence en matière de préférences pourrait être drastique. La rapidité avec laquelle elles investiront dans un modèle de service client digital pourrait être fondamentale pour les sociétés de gestion de patrimoine, et elle sera étroitement liée à la stratégie de croissance de chaque structure ainsi qu’à son adoption d’un modèle de fonctionnement agile. Chez OneLife, nous avons investi dans l’IA (Intelligence Artificielle), afin d’améliorer le délai de réponse aux clients et d’offrir plus de temps au personnel du service client pour prendre les mesures proactives. Parallèlement, nous avons mis au point des applications mobiles et des fonctions de signature digitale, afin de répondre à la demande de ceux qui préfèrent ce mode de fonctionnement. Selon nous, l’étape suivante consiste à mettre en place une nouvelle technologie, sans oublier toutefois de conserver et de développer l’aspect humain. Dans les années à venir, la gestion de patrimoine restera bien une « activité humaine ».
Croissance grâce aux fusions et acquisitions
La dimension semble être un facteur de croissance fondamental pour les gestionnaires de patrimoine, la concentration sectorielle allant crescendo lorsque les grandes sociétés obtiennent une plus grande part des actifs gérés dans le monde. En travaillant à plus grande échelle, un gestionnaire de patrimoine bénéficie de facteurs susceptibles de contribuer à sa croissance, comme une plus vaste étendue de distribution, un vivier de talents plus diversifié, un portefeuille de produits plus étoffé, une maîtrise des coûts et la possibilité de gérer la pression croissante exercée par les réglementations, de façon à la fois efficace et conforme. Ces facteurs peuvent se traduire par des marges plus élevées et plus stables pour les grandes sociétés. OneLife est le parfait exemple de société qui a bénéficié d’un effet de levier grâce à des acquisitions. En effet, elle bénéficie ainsi de synergies fortes grâce à notre nouvel actionnaire, le groupe APICIL, un assureur qui possède plus de 80 ans d’expérience sur le marché.
Génération d’alpha pour favoriser la croissance organique
Pour garder une longueur d’avance, nombre de gestionnaires d’investissements enrichissent les méthodes traditionnelles de sélection de titres grâce à des techniques analytiques de pointe et de nouveaux ensembles de données. Les gestionnaires d’investissement à la recherche d’une croissance organique en générant un alpha constant devront être à l’affût d’approches créatives utilisant des technologies et diverses autres sources de données pour prendre leurs décisions d’investissement. La génération d’alpha a déplacé le point de mire, lequel s’est éloigné des techniques de sélection des titres des gestionnaires de portefeuille et de l’analyse financière traditionnelle pour se concentrer sur des processus enrichis, tels que :
Nouvelles sources de données capables de fournir des informations précises sur les investissements
Dans le cadre de leur processus décisionnel en matière de placement, les gestionnaires d’investissement ont recours à tout un éventail de technologies, dont l’IA et autres techniques analytiques de pointe pour renforcer leurs processus traditionnels. En réalité, de nombreux fonds spéculatifs et de family offices utilisent l’IA non seulement pour prendre des décisions, mais aussi pour trouver de meilleures manières d’exécuter les transactions. Chez OneLife, nous cherchons à étendre notre activité traditionnelle à certains de ces gestionnaires d’actifs à la pointe de la technologie, et à adopter de nouvelles de manières de répondre aux besoins de nos clients.
La révolution digitale – « Digital disruption »
L’évolution de la gestion de patrimoine dans son ensemble se profile, et arrive à grands pas. Qui plus est, il semble que les produits et services d’investissement digitaux à faible coût et à faible interaction seront à l’origine de la transformation de la gestion de patrimoine, en commençant par la clientèle de détail et les clients fortunés.
Pour preuve de cette transformation : en Chine, voyez par exemple le phénomène Alibaba et le plus grand fonds monétaire mondial. Le fonds monétaire Yu’e Bao, avec plus de 190 milliards de dollars d’Actifs Sous Gestion (ASG) en 2018, est le fruit de l’alliance de processus et de technologies pour répondre aux besoins d’un segment important et délaissé.
Ce fonds, dont le nom se traduit par « trésor découvert », a généré ses ASG en plaçant des soldes inactifs dans la plus grande plate-forme de paiement digital en Chine et en les recueillant dans le fonds. Il s’agit d’un partenariat technique et financier entre paiements digitaux et investissement. Le fonds fournit ses services aux clients sous forme digitale, présente un faible coût d’acquisition et possède de nombreux comptes à très faible solde.
Son succès semble lié à la facilité d’emploi, à la faible interaction, à l’investissement digital et aux rendements qui initialement avaient légèrement dépassé les autres options. Maintenant que le fonds a atteint une dimension considérable, il peut offrir des rendements hautement compétitifs puisqu’il peut absorber une grande partie des offres d’investissement, parfois même la totalité, d’un émetteur de titres à court terme. Les fonds qui font le choix d’investir dans des proportions moins élevées ont un pouvoir de négociation inférieur face aux émetteurs et aux distributeurs, et sont par conséquent susceptibles d’obtenir un rendement plus faible. Il va sans dire que le volume n’est pas le seul facteur, mais il peut faire la différence. Dans ce cas précis, un système de paiement en ligne populaire a élargi son offre de services pour y inclure un simple compte de dépôt du marché monétaire comme option d’épargne pour ses souscripteurs. La clé était de faciliter la vie des investisseurs. Qui peut dire qu’il n’en sera pas de même pour d’autres marchés à travers le monde et pour les segments de gestion du patrimoine qui se situent au-dessus du segment de détail ?
Le capital-investissement est un autre segment de la gestion de patrimoine qui adore les « disruptions ». Le secteur se perçoit comme étant agile, « disrupteur », opportuniste et très bien placé pour répondre aux tendances « disruptives ». Cela est en totale contradiction avec la volonté d’essayer de changer le cap du « super tanker » qu’est une grande entreprise cotée en Bourse. La technologie « disruptive » agit directement et de plusieurs façons sur le capital-investissement, la plus manifeste étant la technologie en tant que domaine d’investissement.
La manière dont la technologie disruptive est utilisée comme outil d’accélération de valeur par les sociétés de portefeuille analogues suscite un vif intérêt chez les commandités et chez les commanditaires.
Les secteurs étant soumis à cette évolution les uns après les autres, les spécialistes en technologie ont attiré d’énormes capitaux dans tous les domaines, du capital-risque aux rachats importants dans le secteur technologique en passant par les valeurs de croissance.
Avec les grandes capitalisations boursières des géants technologiques et la constante irruption de nouveaux éléments disrupteurs, rien n’indique que cette tendance va s’affaiblir. Les principales sociétés de croissance et de capital-risque exploreront des thèmes inédits, et généreront sans doute les rendements les plus intéressants dans le cadre de la transition digitale. Le futur est enfin à nos portes, et OneLife fournit la plate-forme pour y investir !
2019 : un résumé
2019 sera très probablement l’année des exceptions. Certaines sociétés de gestion de patrimoine subiront le fardeau de plus en plus lourd de la réglementation, l’évolution des demandes des clients et le manque d’informations précises en matière de gestion. Certaines d’entre elles disparaîtront suite à une fusion et d’autres cesseront tout simplement d’exister. Mais certaines sauront trouver le bon équilibre entre croissance, agilité et services pour leurs stratégies uniques. Elles seront en mesure de tenir les promesses de leur marque envers les investisseurs actuels et futurs, qu’il s’agisse de rendement pondéré en fonction du risque, d’alpha ou tout simplement du bon vieux service client traditionnel.
La société OneLife existe depuis plus de 25 ans, et attend les 25 prochaines avec impatience, à commencer par 2019.
Pour en savoir plus sur une gestion optimale grâce à un contrat d’assurance-vie, veuillez contacter nos experts dans le lieu de résidence qui vous concerne. Les marchés de référence de OneLife sont la Suède, la Finlande, le Danemark, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, le Portugal, la Belgique et le Luxembourg.
Auteur :
Staffan Eldros – Country Manager Suède